Refuge du col du Palet - Refuge des Barmettes
Jeudi 19 septembre (Refuge du col du Palet – Refuge des Barmettes)
Levé 7 heures, départ 8 heures, c’est un rituel.
5 minutes de monté jusqu’au col du Palet à 2650 mètres d’altitude et une heure de descente environ jusqu’à Tignes à travers le domaine skiable et sous les remontées mécaniques, je sais que beaucoup de puristes détestent cette patte humaine sur nos si belles montagnes, mais moi en général j’aime bien. La station de Tignes dans ce vallon est impressionnante bien loin du petit village savoyard traditionnel, à la mi-septembre tout est fermé à Tignes seul subsistent les grues sur les chantiers en cours. Il est 9 heures à peu près lorsque nous traversons Tignes au niveau du val Claret, sans temps mort nous attaquons directement la montée vers le col de la Leisse, nous quittons aussi à ce moment-là le GR5 pour emprunter le GR55 que nous suivrons jusqu’à Modane. Après une heure d’escalade nous échappons enfin à la civilisation, la pente se fait moins raide aussi, Fabrice a pris les devants depuis le bas du col, je me fais doubler par 2 jeunes qui partent sans sac à l’assaut d’un 3000 !!! à ce moment-là Fabrice est 100 mètres devant environ, mais je comprends rapidement que Fabrice ne veut pas se laisser rattraper par ces 2 jeunes blancs becs, longtemps je les suis des yeux avant de les perdre, je les vois de plus en plus loin et je mesure encore ce qu’il me reste à grimper, pas bon pour le moral…
Le paysage se fait de plus en plus minéral, la fin de l’ascension se fait par palier, on croit toujours arriver et puis il faut encore monter… Enfin au sommet du col de la Leisse à 2750 mètres, Fabrice m’attend depuis un long moment, il est content car les deux jeunes randonneurs sans bagages ne sont pas parvenus à le rattraper alors que lui avait 15 kilos sur le dos. La descente du col de la Leisse n’en est pas vraiment une, puisque on descend très peu, c’est plutôt un long faux plat descendant dans les cailloux, d’ailleurs le vallon est très désertique, on longe 2 lacs en suivant avant d’arrivée au refuge de la Leisse qui est fermé. On profite des tables extérieures pour déjeuner, on est rejoint par un étudiant en médecine qui partage notre déjeuner, il a travaillé tout l’été dans un hôpital parisien et profite de quelques jours de congés pour se faire une randonnée en solo dans la Vanoise. Nous repartons, continuant notre lente descente dans les cailloux, nous suivons un torrent jusqu’à un pont de pierre, nous voyons au loin le chemin qui entaille la montagne, plutôt abrupt. Effectivement il l’est mais l’ascension dure moins d’une heure ensuite au sommet de cette bosse Fabrice surprend un chamois et le photographie à moins de 10 mètres. Il nous faut marcher encore une heure pour dépasser le col de la Vanoise et atteindre le refuge du même nom. Le paysage toujours aussi minéral est quand même nettement plus sympa, Beaucoup de petits lacs et de ruisseaux.
Le refuge est envahi de monde beaucoup de collégiens, une centaine d’ados peut être, notre idée première était de bivouaquer ici, mais devant cette « foule » bruyante et vu qu’il n’est pas 18 heures, après un petit casse dalle on décide de repartir jusqu’au refuge des Barmettes 500 mètres plus bas, donc une petite heure de descente. Nous traversons le lac des vaches, le chemin constitué de grosses pierres plates, passe au milieu du lac qui n’est profond que de quelques centimètres, cer qui donne l'impression de marché sur l'eau. Un peu plus bas nous arrivons au refuge qui est fermé mais on a besoin de rien si ce n’est quelques mètres carrés plats et herbeux. Le refuge des Barmettes est au sommet des remontées mécaniques de Pralognan la Vanoise et après une journée passée dans des paysages totalement minéraux, nous sommes contents de retrouver les verts alpages, quelques vaches plutôt curieuses viennent nous rendre une visite amicale pendant que nous installons le camp. La nuit tombe très vite nous avons à peine le temps de nous laver à un abreuvoir, ma toilette est accompagnée d’une vache qui vient boire à mes côtés. Nous mangeons dans la semi obscurité le reste de nos provisions.
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