col de Bassachaux - Samoêns
3ème étape col de Bassachaux – Samoens lundi 10 juillet
25 km 1000 D+, 2100 D-
Nous nous levons vers 6h00 en silence car les propriétaires dorment dans le chalet. Petit déjeuner, pliage du duvet et du matelas, rangement du sac à dos, brossage de dents, nettoyage en silence de la terrasse, avant 7h00 nous sommes partis. Le chemin est mouillé et le temps couverts le ciel est chargé de gros nuages menaçants. Nous partons pour une longue journée, 25 kilomètres dont un long passage en suisse d’environ 10 kilomètres, heureusement il n’y a pas de grande ascension, seulement 4 petits cols, le principal étant le col de Coux de 300 mètres de dénivelés. Le début de l’étape se fait sur un large chemin plat qui passe sous les remontées mécaniques des portes du soleil, nous passons devant une tente plantée juste en dessous d’un pylône électrique, vous avez dit bizarre ? Puis le chemin se fait sentier montant jusqu’au col de Chesery, la montée est plutôt douce, le paysage est gâché par le ciel bas et quelques nappes de brouillard, nous arrivons au refuge de Chesery au bord du lac vert, endroit charmant, au moment où Cédric partait, le refuge parait tout petit mais il contient en fait une vingtaine de places. Nous attaquons la montée du col des portes de l’hiver le long du lac, un peu technique par moment dans la roche mouillée mais pas très dure en moins d’une demi-heure nous atteignons le sommet à 2096 mètres d’altitude, c’est le premier 2000 du GR5. Il pleut nous enfilons les ponchos, une petite pluie fine qui va nous suivre pendant tout notre passage en suisse. Toute cette portion de GR n’est d’ailleurs pas la plus intéressante, après une courte descente nous allons suivre pendant plus d’une heure un long chemin ou nous croisons 4/4 et camions de chantier, on va de ferme en ferme en passant sous les remontées mécaniques des stations suisses des portes du soleil, de plus le temps maussade n’arrange rien au tableau. On peut se ravitailler à chaque ferme en produits locaux (fromage, charcuterie, boissons…)
On voit le col de Cou d’assez loin, passage frontalier entre la Suisse et la France il nous semble être beaucoup plus impressionnant que ne l’indique la carte car il ne fait que 300 mètres de dénivelés. On voit parfaitement la ciselure du chemin dans la montagne avec ses lacets et la cabane des douaniers au sommet. Fabrice et Cédric montent d’un bon rythme le col, c’est un peu plus laborieux pour Julien et moi mais nous arrivons peu après eux au sommet du col de Cou (1920m), c’est l’heure du casse-croûte … enfin !!! et oh miracle le soleil réapparait alors qu’on arrive en France !!! Nous ne manquerons pas de chambrer nos amis helvètes sur le sujet, bien sûr. Nous sommes une dizaine de randonneurs au sommet, c’est à croire que tout le monde fait la pause ici. Nous vidons notre sac car ce soir c’est réapprovisionnement à Samoëns, Cédric réserve un lit au gîte des moulins à Samoëns, comme la météo annonce encore de la pluie nous réservons aussi un lit à ce même gîte, alors que le plan initial était de bivouaquer au camping, en tous cas on profitera d’une vraie douche qui nous fait déjà saliver. Après un bon moment de repos ¾ d’heure peut être nous repartons. La descente est assez longue, plutôt facile nous entrons dans un grand bois de sapin avant d’arriver à un torrent qu’il faut traverser à gué. Nous doublons à cette endroit une famille qui randonne avec un âne. Les enfants sont très jeunes moins de 8 ans pour le plus petit et l’aventure semble éprouvante pour eux…mais peut-être pas en vérité !
La descente est finie nous sommes à flanc de montagne au-dessus du refuge de Charbonnières, avec des passages compliqués dans les rochers, nous pensons à notre famille et son âne juste derrière nous, comment vont-ils faire ? J’explique à mes 3 compagnons qu’ils nous restent plus qu’à grimper le col de la Golèse avant de redescendre sur Samoëns et qu’on ne va même pas le sentir passer. Hors le chemin est plus long que prévu, pas très raide mais suffisamment pour qu’on éprouve le besoin de souffler avant le sommet, je deviens bien sur la cible de tous les reproches, « ah on ne va pas la sentir passer que tu disais !!! » L’étape commence à être longue 8h00 que nous sommes partis quand on arrive au sommet du col de La Golèse (1660m), ceci explique cela. Il ne nous reste plus qu’à descendre à Samoëns 1000 mètres en dessous, le panneau nous annonce 2h30 pour rejoindre Samoëns que nous apercevons tout en bas et c’est à peu près le temps que nous allons mettre. La descente est longue et pas très intéressante, au début un large chemin où nous croisons un hollandais venu d’on ne sait où !!! Il est rouge écarlate, on lui donne 70 ans il nous parle en hollandais une femme plus jeune l’accompagne et porte un sac à dos, ils montent au refuge du col nous supposons. La fin du parcours est plate et pénible, plus de 10 heures que nous portons le sac à dos on est pressé d’arriver, le gîte est à l’entrée du village, une charmante dame nous accueille, elle n’attend pas grand monde ce soir, un autre couple et un randonneur solo, donc nous prenons une chambre avec Fabrice, normalement prévue pour 4 personnes et nous sautons sous la douche… Quel pied !!! Franchement je n'ai que rarement apprécié une douche comme celle là,d'abord elle gomme un tant soit peu la fatigue du jour,et puis notre dernière douche remontait à 3 jours le vendredi soir à l'hôtel même si nous nous étions lavés entre temps dans le torrent le samedi à la Chapelle d'Abondance, hier soir nous avions utilisés des lingettes pour un brin de toilette. En sortant de la douche on lave notre linge à la main dans le lavabo et on met tout dans le sèche-linge. Cédric et Julien ont investi une autre chambre, quand ils sont prêts ils nous rejoignent et on descend au village distant de 800 mètres pour faire les provisions pour les 2 jours à venir. Samoëns est un joli village savoyard regroupé autour de sa place centrale, nous trouvons une petite épicerie ou nous faisons le plein pour demain et après-demain. Ensuite direction la première taverne pour déguster une bonne Binche !!! alors que nous sommes dans le bar ils se met à tomber des trombes d’eau, finalement nous avons été assez épargnés par la pluie aujourd’hui, même si le passage en Suisse a été humide ce ne fut pas de la grosse pluie intense, et l’après-midi a été plutôt agréable alternant soleil et nuage, demain la météo est enfin annoncée clémente, sans pluie. Quand nous quittons le bar c’est pour trouver un restaurant un peu plus loin, pour ma part je prendrai une croziflette et une glace aux marrons arrosée de rhum (un peu beaucoup arrosée avons-nous trouvé avec Fabrice qui a pris la même chose que moi…) Nous rentrons au gîte vers 22h00 sous la pluie, mouillés mais gais…
Refuge Chardonnières et col de Coux

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